CeDo
Rencontre des mondes,

par Cynthia PHIBEL

Née le 8 juin 1981 au Mans. Elle vit et travaille en Guadeloupe.
Elle développe un goût pour la créativité dès l’enfance…  

Après des études en arts plastiques à l’Université Rennes 2, elle obtient le CAPES, puis l’Agrégation d’arts plastiques. En 2010 elle s’installe en Guadeloupe et enseigne aujourd’hui la spécialité arts plastiques au lycée Baimbridge.

« Attirée par les objets anciens portant la marque du temps, je suis fascinée par les vieilles cartes géographiques ainsi que toutes les planches aux graphismes délicats, qu’elles soient anatomiques, botaniques ou d’entomologie. Par impression ou par collage direct, je m’en sers dans ma pratique pour leur pouvoir autant esthétique que symbolique. Tour à tour supports ou sujets de mes œuvres, ces cartes et ces planches apparaissent fragmentées, détournées, recouvertes pour donner lieu à d’autres écritures, d’autres lectures. C’est cette infinie liberté qui m’intéresse dans la création artistique… ». 

Son œuvre plastique combine plusieurs techniques : dessin, peinture, moulage, collage…

A la croisée de ces médiums différents elle créée sa propre écriture dans une esthétique qui convoque l’assemblage, l’accumulation… Un emmêlement poétique de fragments de lieux, d’histoires, de personnages. Elle convoque des mondes, ses mondes… 

Ce qui conduit son esthétique du « cabinet de curiosités » c’est sa posture de « création » qui prône « une infinie liberté ». Sans lever le drapeau du hasard fondamental, elle dialogue avec l’imprévisible, tout en gardant une extrême maitrise dans ses compositions. 

Son œuvre est tout à la fois citationnelle, biographique et toujours en train de s’inventer : 

« Bien qu’apparaissant autobiographiques, certaines œuvres traitent davantage d’une universalité des émotions, se servant dès lors de ma propre image pour leurs donner corps. Les divers emprunts à l’histoire de l’art, que j’opère par des découpages à vif dans des reproductions d’œuvres, sont autant d’hommages rendus qu’une façon pour moi d’inscrire et donc de légitimer ma pratique par filiation, au-delà des repères spatio-temporels dont elle s’affranchit. ».

Les objets, les fragments anatomiques, les cartes géographiques sont autant de signes qui tissent dans son travail des traversées d’une œuvre à l’autre.